À propos

Vincent Alvarez débute sa carrière artistique dans la musique en tant que guitariste du groupe de métal parisien Magoa, avec lequel il se produit pendant près de dix ans.

Son amour profond pour la musique et les arts de la scène, devient un fil rouge qui inspire ensuite sa pratique de la photographie.

Sa carrière de photographe débute en 2019.

Parallèlement, il se passionne pour la photographie argentique, admirant les œuvres des maîtres Irving Penn et Helmut Newton.

Lassé par la saturation d’images éphémères qui caractérise notre époque, il adopte au fil des années une approche artistique favorisant la lenteur et la réflexion pour capturer l’instant.

Cette démarche lui permet de se reconnecter

pleinement au moment présent, déclenchement après déclenchement.

Exposition en cours

L’expo TRANSFORMISTES est de retour !

Découvrez une série de 19 photographies, dont 8 inédites, retraçant la dernière soirée du mythique cabaret Chez Michou.

📍 Église Saint Guillaume – Strasbourg

📅 Du 21 septembre au 23 novembre

Après dix ans sur scène, j’ai rencontré la photographie.

Ce que je poursuis aujourd’hui avec l’image, je l’ai commencé avec la musique. J’ai simplement changé d’instrument mais la recherche est restée la même : vibrer.

Saisir l’instant, comme une note tenue un peu plus longtemps pour qu’elle résonne vraiment.

Durant mon parcours, je me passionne pour la prise de vue argentique. Dans un monde saturé de clichés éphémères, je fais le choix de la lenteur et de l’intention. Chaque déclenchement devient pour moi un geste habité, pleinement ancré dans le moment présent.

Ce n’est pas un simple geste mécanique mais une véritable quête : celle d’apprendre à regarder autrement, capter ce fragment de temps qui nous échappe lorsque l’on cherche à accumuler les images plutôt qu’à les construire.

En 2016 j’intègre l’équipe du célèbre cabaret Chez Michou en tant que régisseur son et lumière. Je découvre alors l’envers du décor, la fabrication minutieuse de chaque numéro. Je conçois les montages musicaux, la mise en lumière mais surtout je rencontre les transformistes.

Huit années passées dans ces coulisses tissent des liens profonds et façonnent un regard différent. J’apprends que l’émotion la plus pure ne se joue pas toujours face au public, mais souvent quelques minutes avant l’entrée en scène. Ce point de bascule où l’artiste s’efface pour laisser naître un personnage. C’est cette transformation que je chercherai plus tard à figer.

Puis arrive le 30 juin 2024.

Cette date sera la dernière représentation de la revue des Michettes après 68 ans d’existence. La fin d’une époque, d’une famille. Au 80 rue des Martyrs, plus rien ne sera comme avant. Il m’était impossible de quitter cette aventure sans immortaliser cet événement.

Ce soir-là, je ne franchis pas la porte des loges en régisseur mais en photographe.

Le temps est limité : la durée du spectacle, pas plus. Au début, je prends quelques photos en numérique, peut-être par peur de manquer un détail mais finalement je choisis de changer de rythme.

Je passe alors au moyen format argentique, seulement dix poses par pellicule. Tandis que la soirée s’emballe c’est une invitation à ralentir, à prendre le temps de ressentir. Je cherche à capturer la vérité derrière le maquillage, cette émotion sincère que ressentent les artistes avant de fouler une dernière fois ces planches qui ont marqué leur vie pendant tant d’années.

Je repars avec deux pellicules. Deux rouleaux qui contiennent les derniers battements de ce lieu mythique. Les photos que vous découvrirez ici ne sont pas celles du spectacle mais de ce qui le rend possible.

Pour rester fidèle à ma démarche, les onze œuvres argentiques présentées ici ont été tirées à l’agrandisseur par les mains expertes de Thomas Consani. L’exposition est complétée par huit photos numériques inédites présentées à l’occasion de ce second accrochage.

Je remercie Eva Carlton, Fabien, Aharoan, Tristan Choquet et Victoria Pons pour leur confiance qui m’a permis de saisir l’intimité de ce dernier lever de rideau.

Bienvenue dans les coulisses d’un instant.

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